Une action a été organisé ce vendredi 18 mai à 18 heures sur la Grand-Place de Mons. Une banderole sur laquelle on pouvait lire "Accueillez, ne tuez pas" a été déployée devant l'Hôtel de Ville. A l'initiative du Groupe montois de Soutien aux sans-papiers et des JOC (Jeunes organisés et combatifs), ce sont plus de soixante personnes qui se sont mobilisées pour marquer leur indignation face à la mort d'une enfant. Mais également pour protester contre la politique migratoire du gouvernement belge et ses conséquences désastreuses. Une douzaine de jeunes de COMAC-Mons et des membres du PTB y ont participé activement.
Rappel des faits:
Repérée sur l’autoroute, une camionnette transportant des migrants a été prise en chasse par la police. Après une dangereuse course-poursuite, les policiers ont finalement ouvert le feu sur la camionnette.
Une trentaine de passagers se trouvaient à bord dont la petite Mawda.
Vendredi, le parquet déclare que la mort de l'enfant était bien due à une balle venant des policiers en intervention sur place.
Les personnes rassemblées sur la Grand-Place de Mons ont posé la question de la responsabilité de ce drame.
Voici un extrait du communiqué :
"Qui est responsable de ce drame?
Les parents de la fillette qui ont pris le risque de fuir la mort loin d'ici pour trouver un havre de paix en Europe?
Le chauffeur du véhicule (qui était sans doute le passeur) qui a mis tous ses "passagers-clients" en péril, dont des enfants, pour sauver son business?
Le policier qui n'a rien fait d'autre qu'obéir aux "ordres" venus d'en haut?"
C'est la politique migratoire du ministre de Intérieur, Jan Jambon, et du secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, Théo Francken, qui est montrée du doigt: une politique répressive, de traque, de non-accueil, et de criminalisation. C'est cette politique qui pousse les migrants dans les filets des passeurs et ces derniers leur font courir des risques énormes.
Une des solutions : créer des couloirs sûrs et légaux et assurer aux migrants un accueil décent.
Les manifestants réclamaient la démission des ministres de la N-VA Jan Jambon et Theo Francken.
Rappelons que Louis Tobback avait donné sa démission en 1998 après la mort de Semira Adamu, une jeune nigériane étouffée à l'aide d'un coussin, par deux policiers, lors d'une tentative d'expulsion.