Une ville mobile
Remettre la ville en mouvement de façon à ce que tout le monde y trouve son compte, tout en répondant au défi climatique : tel est le défi de la mobilité. Cela passe par développer des transports en commun performants et démocratiques comme colonne vertébrale du réseau montois, mais également par permettre aux vélos et piétons de circuler partout en toute sécurité, ainsi qu'à une politique de stationnement juste pour tous ceux qui ne peuvent se passer de la voiture. Notre programme de mobilité a pour ambition de renforcer et rénover les routes et les moyens de transport qui existent déjà, au lieu de mettre en place de nouvelles infrastructures coûteuses et inutiles.
Ce que nous voulons
Un. Des transports en commun performants et gratuits comme colonne vertébrale
- Nous réinstaurons l’intra-muros gratuit et avançons vers la généralisation de la gratuité des transports en commun dans le Grand Mons.
- Nous augmentons le nombre de bus vers les zonings et les villages montois et nous élargissons les horaires pour des bus plus tôt le matin et plus tard le soir. Nous augmentons aussi le nombre d’arrêts dans les zones mal desservies
- Nous étudions la possibilité d’organiser un ramassage scolaire, afin de désengorger la ville aux heures de pointe, tout en assurant aux parents que leurs enfants arrivent à l’école en toute sécurité.
- Nous assurons un plan de circulation du TEC clair et lisible : nous clarifions le fonctionnement du réseau TEC, y compris à destination des usagers occasionnels.
- Nous insistons pour qu’il y ait des investissements au TEC : dans l’entretien des bus, dans le personnel et dans l’aménagement des arrêts. On ne doit pas jouer avec la sécurité des conducteurs et des usagers des bus.
- Nous rétablissons la présence d’accompagnateurs dans les bus afin de lutter contre le harcèlement et les agressions.
- Avec ces mêmes accompagnateurs, nous améliorons l'accessibilité des bus pour les personnes à mobilité réduite. De plus, nous réalisons un audit des arrêts de bus pour détecter les problèmes de praticabilité et réalisons les aménagements nécessaires.
- Nous abandonnons le projet de BHNS (Bus à Haut Niveau de Service). Il s’agit d’un bus en site propre qui circulerait sur la N51 entre Mons et le Borinage. Ce plan coûterait jusqu’à 15 millions d’euros par kilomètre, et ferait directement concurrence à la ligne de train qui suit le même trajet. À la place, nous demandons le renforcement de la ligne de train.
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Nous commencerons par rétablir la gratuité des navettes dans l’intra-muros montois et reliant le centre-ville aux Grands Près. En effet, dans un passé pas si lointain, quatre lignes de bus gratuites étaient organisées dans Mons. Cette mesure, qui a été supprimée par la majorité PS-MR en 2016 sous prétexte qu’elle était trop coûteuse, ne coûtait en réalité que 150 000€ par an à la commune. Un investissement qui était pourtant largement contrebalancé par l’utilité de ces lignes pour les habitants et usagers montois.
La gratuité des transports en commun s’est avérée rentable partout où elle a été introduite. Le Grand-Duché de Luxembourg, où les transports en commun sont totalement gratuits, l’a démontré, et d’autres pays européens, comme l’Allemagne et l’Espagne, font le cheminement vers une réduction du prix des transports en commun, voire la gratuité. Au total, c’est plus de 60 villes européennes, qui ont supprimé les titres de transport. La gratuité n’est pas seulement un choix social, c’est également un choix économique et stratégique, qui permet d’augmenter la fréquentation des transports en commun, donc de réduire le nombre de voitures sur les routes, de désengorger les villes et de réduire les temps de trajet et le coût de la vie pour les travailleurs.
Ceci dit, pour rendre les transports en commun attrayants, la gratuité ne suffit pas. Il faut aussi que l’offre corresponde aux besoins des gens. Si on veut qu’une infirmière travaillant à Ambroise Paré en horaires variables, qu’un travailleur du zoning de Cuesmes (dans lequel il n’y a qu’un seul arrêt de bus), ou qu’une famille se rendant au cinéma le soir, puissent se passer de leur voiture, il faut élargir l’offre de bus. Nous augmenterons donc le nombre de lignes et d’arrêts de bus dans les zonings et les villages de la commune, et nous élargirons les horaires de bus plus tôt le matin et plus tard le soir, dans le but de répondre aux besoins des habitants. Nous augmenterons aussi le nombre d’arrêts dans les zones mal desservies. Cette augmentation de l’offre devra tenir compte des infrastructures existantes, comme les petites gares de la périphérie, et aller de pair avec une amélioration des liaisons au sein du réseau.
Nous assurons également un plan de circulation du TEC clair et lisible : nous clarifions le fonctionnement du réseau TEC, y compris à destination des usagers occasionnels. Nous faisons en sorte que des plans du réseau, et des panneaux indicatifs des différents arrêts soient clairement visibles, notamment à la gare des bus. Trouver son arrêt de bus ne devrait pas être un casse-tête. La situation actuelle est invivable pour les voyageurs.
Les conditions de travail et d’usage de ces services sont également un axe important de notre vision de la mobilité. En effet, les agents de terrain et usagers se plaignent depuis longtemps de situations inconfortables, professionnellement handicapantes, voire dangereuses. Les chauffeurs de TEC montois dénoncent régulièrement des conditions de travail indignes : trop peu de personnel, de matériel, et des bus en mauvais état. Nous soutenons les travailleurs du TEC et leurs syndicats dans le combat pour des investissements de la région wallonne dans le réseau de transports en commun, afin d’engager du personnel, d’entretenir, de renouveler et d’augmenter la flotte de bus, et d’élargir l’offre de transports en commun.
Par ailleurs, nous voulons également rétablir la présence d’accompagnateurs dans les bus. D’une part, afin de lutter contre le harcèlement et les agressions, que subissent tant les travailleurs que les voyageurs. D’autre part, pour porter assistance aux voyageurs qui en ont besoin, notamment les personnes à mobilité réduite. Celles-ci sont les grands oubliés de la mobilité montoise. Pour améliorer leur accès au réseau de bus, nous réaliserons également un audit des arrêts de toute la commune afin d’identifier les problèmes de praticabilité, et de planifier les aménagements et rénovations nécessaires.
Nous ferons tout ce qui est possible, à l’échelon de la commune et en faisant pression sur le niveau régional pour que les investissements nécessaires dans les transports en commun soient réalisés. Par contre, nous nous opposons et continuerons à nous opposer à la politique des grands travaux inutiles, qui laissent dépérir les infrastructures existantes et en ajoutent de nouvelles par-dessus, sans considération pour les désagréments causés à la population. C’est le cas par exemple du projet de Bus à Haut Niveau de Service (un bus qui circulera en site propre), qui devra circuler sur le trajet de la N51, auquel nous nous opposons fermement pour son coût élevé, pour sa redondance avec la ligne de train qui suit exactement le même parcours. Nous proposons au contraire de rendre plus efficace cette ligne de train avec plus de navettes au départ de la gare de Jemappes et plus de trains faisant cette jonction. Le projet de BHNS, s’il est mis en œuvre, va causer des nuisances aux usagers de cet axe (N51) autant pendant les travaux qu’après (car il prendra de l’espace sur un axe déjà lourdement embouteillé). Nous ne voulons plus d’une mobilité qui ajoute de nouveaux systèmes et laisse se dégrader ceux existants, de la même manière que nous voulons améliorer le partage de la voirie entre les différents moyens de transport. La mobilité montoise doit au contraire tirer parti de tout ce qui existe déjà, par exemple les gares de la périphérie montoise qui sont autant d’opportunités de développer des parkings de délestage, des services de navette ou encore des parkings à vélos.
Deux. Une ville qui favorise la mobilité douce
- Nous créons un plan communal de restauration et d’amélioration des voies cyclables qui accorde une attention particulière au partage de l’espace public par les piétons, les vélos et les voitures. Le réseau cyclable doit couvrir l’entièreté du Grand-Mons et nous ajoutons les pistes cyclables manquantes. Les pistes cyclables existantes sont restaurées partout où c’est nécessaire.
- Nous prévoyons des possibilités de stationnement sûrs et en suffisance pour les vélos.
- Nous prévoyons des pistes cyclables à chaque rénovation de voirie.
- Nous investissons aussi pour rénover les trottoirs et améliorer les espaces pour les piétons. Nous ajoutons de bons éclairages partout où ils sont manquants.
- Nous entretenons et sécurisons les sentiers cyclo-piétons ainsi que les pistes cyclables sur route.
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Dans tous les cas où les transports en commun ne sont pas la meilleure option, la mobilité douce doit être une alternative viable à la voiture. Le travail entamé sur les pistes cyclables doit être poursuivi, tout en évitant la mise en concurrence avec les autres modes de transport. Trop souvent, les pistes cyclables ont été installées sur notre commune au détriment soit des piétons, soit des places de parking. De nombreux axes, tels que la rue des Viaducs, souffrent ainsi d’une concurrence permanente entre les moyens de transport, ce qui n’est pas sans danger et constitue une nuisance constante pour les riverains.
Nous intégrerons dans chaque rénovation routière la rénovation des pistes cyclables et l’installation des tronçons manquants, mais nous inclurons cette démarche dans un plan global : chaque trottoir doit rester garanti, chaque place de parking supprimée doit être replacée à distance raisonnable. De nombreux terrains à Mons sont laissés en friche et peuvent servir à ces aménagements. Au lieu de débiter le patrimoine de la commune pour l’offrir aux promoteurs, nous réaliserons des aménagements qui soulageront les usagers de tous les transports en commun, sans désavantager l’un pour favoriser l’autre.
Nous inclurons également les riverains, principaux concernés, dans la réflexion. Trop souvent, ceux-ci ne sont pas pris en compte dans leurs besoins et demandes, comme c’est le cas pour la friche de Nimy où un projet de construction a été approuvé en désaccord avec un collectif de riverains.
Pour les sentiers et pistes qui existent déjà, nous investirons dans leur entretien et leur sécurisation. Les accidents sont fréquents sur certains axes, comme la chaussée du Roeulx. Nous travaillerons en collaboration avec les différents niveaux de pouvoir concernés pour répondre aux besoins des usagers et riverains en matière d’entretien et de sécurité.
Trois. Une politique de stationnement juste pour les voitures
- Nous refusons la politique punitive actuelle de stationnement. En effet, il est inacceptable de punir les automobilistes alors qu’ils n’ont pas d’autres choix que d’utiliser leur voiture. Ainsi, nous interdisons la scan-car.
- Nous augmentons le nombre de parkings de délestage et informons de leur existence. Nous assurons des navettes gratuites entre ces parkings et le centre-ville.
- Nous garantissons l’accès à des places de parking gratuites aux riverains. La carte riverain sera fournie gratuitement.
- Nous nous opposons fermement à l’élargissement des zones de parking payantes et, en parallèle avec la mise en place d’un plan de mobilité efficace, nous tendons vers la gratuité du parking à Mons.
- Le déplacement le plus rapide et le plus durable est celui qu’on ne doit pas faire, c’est pourquoi nous veillons à ce qu’il soit possible dans chaque quartier de trouver un logement, d’aller à l’école, de faire ses courses, de se détendre, de faire de l’exercice...
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Nous voulons au contraire développer des solutions alternatives : le développement des transports en commun et de la mobilité douce doivent permettre aux automobilistes d’avoir accès à des alternatives, mais nous mettrons également en œuvre des solutions pour améliorer la mobilité et le stationnement des voitures.
Nous abandonnerons progressivement le système de places payantes au fur et à mesure de l’implémentation des alternatives et refuserons la scan-car. En retour, nous garantirons des places de stationnement pour les riverains qui recevront leur « carte riverain » gratuitement. Pour lutter contre les « voitures ventouses » (des voitures qui monopolisent une place toute la journée ou plusieurs jours) nous remplacerons les parkings payants par des parkings avec disque de stationnement (maximum 2 heures). Nous ajouterons également des parkings de délestage sécurisés et alimentés par des navettes gratuites pour inciter les visiteurs à se garer hors du centre.
Enfin, la question de la mobilité, qu’elle soit en voiture, à vélo, à pied, en bus ou en train est indissociable de la question de l’accès aux services. Le déplacement le plus sécurisé est durable est celui qu’on ne doit pas effectuer. Nous adapterons la politique urbanistique aux besoins des riverains. Chaque quartier, chaque localité devra pouvoir donner accès à des écoles, des loisirs, des sports, des commerces, des logements. Les Montois doivent avoir accès à l’essentiel des services sans avoir à entreprendre de déplacement.