Une ville sans pauvreté
Combattre la pauvreté est une priorité. Aujourd'hui beaucoup de portes sont fermées et beaucoup de gens sont seuls face à leurs problèmes. Notre ville comporte un nombre important de personnes en grande précarité, c’est pourquoi nous plaidons pour plus d'accueil et d’accompagnement pour les SDF. Mais la pauvreté touche de plus en plus de gens. Les travailleurs et travailleuses ne sont pas à l'abri de la pauvreté, tout comme les étudiants. Si on veut combattre la pauvreté, il faut garantir le droit au logement, au travail, aux soins de santé, à l’enseignement et à l’épanouissement pour tous les Montois et Montoises. Notre objectif est de lutter contre la pauvreté et non contre les pauvres.
Ce que nous voulons
Un. Une maison de quartier dans chaque quartier
- Nous voulons créer des maisons de quartier dans chaque quartier. Une maison de quartier par 10.000 habitants soit 10 sur notre territoire, au lieu des 7 actuelles. La maison de quartier aura pour tâche d’assurer un ensemble de services facilement accessibles.
- La maison de quartier apportera son aide à tout citoyen qui est confronté à des problèmes d’ordre administratif. De manière conviviale autour d’une tasse de café ou de thé, les citoyens seront écoutés et aidés à régler et remplir leurs papiers et documents officiels, à éplucher leur facture d’énergie et à résoudre d’autres problèmes.
- La maison de quartier proposera une guidance budgétaire, professionnelle et un accompagnement en matière de logement. Elle offrira également un encadrement pour la résolution de problèmes liés aux dettes d’énergie et eau ainsi qu'une assistance en matière d’enseignement et d’éducation.
- Des visites à domicile et un travail de proximité seront organisés afin d’informer les habitants et les inviter à se tourner vers la maison de quartier.
- À côté de l'aide sociale nous organisons avec la population du quartier des activités diverses pour permettre aux habitants du quartier de se rencontrer. Ainsi ils seront des lieux de vie.
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Prévenir vaut mieux que guérir. Si l’on veut éviter que les gens ne s’enfoncent encore plus dans les problèmes, il faut leur offrir des services et une aide accessible avant qu’il ne soit trop tard. C’est pourquoi nous devrions disposer de guichets citoyens dans chaque ancienne commune. Nous pensons que c’est par les services de proximité qu’elle propose qu’une ville se distingue. Ce que nous voulons, c’est une ville qui offre à ses citoyens un vaste éventail de services facilement accessibles. Nous voulons des maisons de quartier dans chaque quartier, avec un maximum de 10 000 habitants par maison de quartier.
Ces maisons de quartier joueront également le rôle de centre communautaire et veilleront à ce que les droits sociaux fondamentaux de tous les habitants du quartier soient concrétisés. La maison de quartier apportera son aide aux citoyens en cas de problèmes administratifs selon le concept « café et papiers ». Autrement dit, c’est autour d’une tasse de café ou de thé que les citoyens seront aidés à régler et remplir leurs papiers et documents officiels, à éplucher leur facture d’énergie et à résoudre d’autres problèmes de cet ordre.
La maison de quartier aidera également les habitants à vérifier s’ils reçoivent bien toutes les aides sociales auxquelles ils ont droit, car la plupart du temps les gens ne les réclament pas. La maison de quartier offrira une guidance budgétaire, une guidance professionnelle, un accompagnement en matière de logement, un encadrement pour la résolution de problèmes liés aux dettes d’énergie et eau, une assistance en matière d’enseignement et d’éducation.
Nous proposons que dans les maisons de quartier on puisse aussi déposer une demande de logement social par exemple. Un fonctionnaire du CPAS pourrait y effectuer des permanences afin de pouvoir sur place répondre aux demandes d’aide au CPAS. La maison de quartier aura aussi du WIFI et des ordinateurs à disposition de la population. Un écrivain public pourrait aider les gens à répondre à des courriers. La maison de quartier organisera également des visites à domicile et un travail de proximité afin d’informer les habitants et de les inviter à se tourner vers la maison de quartier. Ce sera en outre l’occasion de déceler d’éventuels besoins spécifiques au quartier, à approfondir par la suite.
Avec l’aide des assistants et animateurs de quartier, les maisons de quartier construiront des quartiers forts, chaleureux et solidaires. Comme par exemple, des écoles de devoirs, la possibilité de jouer aux cartes , de faire des excursions, …des activités et rencontres seront organisées pour permettre aux habitants du quartier de se rencontrer. Ce qui permettra non seulement de lutter contre la solitude, mais aussi d’améliorer la sécurité et la solidarité. Une situation bénéfique à la fois pour les citoyens et le quartier. La maison de quartier sera d’ailleurs cogérée par les habitants.
Concrètement voulons nous alors créer 10 nouvelles structures ? Le lecteur attentif aura compris que les maisons de quartier sont des structures à l’image des 7 maisons citoyennes qui existent déjà aujourd’hui sur notre territoire. D’abord, là où elles existent, il n'y a pas besoin d’en créer de nouvelles. Nous regarderons avec les travailleurs et les usagers comment les améliorer.
Là où aucune structure existe, nous proposons de commencer avec des structures plus petites. Parfois un service décentralisé peut déjà exister ( une maison pour pensionnés par exemple mais seulement ouverte 2 après midi), nous proposons d’augmenter les heures d’ouverture en y créant des permanences sociales et d’étoffer l’éventail des activités et services au fur et mesure.
Deux. Le CPAS doit garantir les droits fondamentaux
- La responsabilité du CPAS est de garantir une vie conforme à la dignité humaine à tous ceux qui séjournent sur le territoire de la ville. Le CPAS doit assurer l’exécution de la politique sociale au niveau local en partenariat avec le large secteur associatif.
- Toute personne nécessitant une aide doit pouvoir s’adresser au CPAS et se voir offrir un accompagnement, basé sur la garantie des droits sociaux fondamentaux de chacun.
- De manière proactive, le CPAS vérifie pour chaque citoyen quels sont les droits et allocations sociales auxquels il a droit.
- Le revenu d’intégration doit être garanti pour toute personne dont le revenu (familial) est inférieur au seuil européen de pauvreté.
- La ville doit mettre en place un projet pilote d’augmentation inconditionnelle du revenu d’intégration au-dessus du seuil européen de pauvreté, et ainsi lancer un signal fort à l’intention du gouvernement fédéral pour relever toutes les allocations au-dessus du seuil de pauvreté.
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Lorsqu’un accompagnement social est nécessaire, une relation de confiance doit être développée. Nous voulons offrir aux gens un accompagnement sur mesure si possible avec un conseiller attitré.
Beaucoup de personnes qui ont droit à une allocation n’en font pas la demande. Un sentiment de honte et de peur d’être taxé de profiteur empêche beaucoup de gens de frapper à la porte du CPAS .
Il est crucial d’offrir aux exclus une aide véritable. L’accueil du CPAS est perçu par beaucoup comme peu à l’écoute. À chaque fois, il faut prouver au moyen d’une multitude d’attestations, documents et extraits bancaires que l’on est réellement dans le besoin. À chaque fois, il faut se justifier : avez-vous vraiment fait tout ce qu’il fallait? Votre famille ne peut-elle pas vous aider ? Votre demande est-elle honnête, n’essayez-vous pas de frauder ?
Alors que l’application Tax-on-web remplit pratiquement toute la déclaration fiscale à notre place, il faut rassembler un nombre invraisemblable de documents prouvant qu’on a droit à telle ou telle autre allocation sociale. En plus d’être éprouvant, c’est totalement illogique. Nous voulons que cela change et que ces droits soient attribués automatiquement. Il serait si simple qu’un document déposé une fois puisse être réutilisé dans le cadre d’une autre demande. C’est ce que nous appelons le principe “only once”. Nous pensons qu’il est juste de contacter les personnes qui se retrouvent sous le seuil de pauvreté pour les informer qu’elles ont droit à une aide du CPAS.
Nous voulons mettre fin à la politique de sanctions au CPAS où l’on coupe le minimum d'existence aux gens. Si une fraude est avérée des procédures en justice de récupération des montants peuvent et doivent être engagées.
Trois. Des services qui facilitent l'octroi des droits
- Nous voulons mettre en place une organisation qui assure l’octroi automatique des différents droits. Nous lancerons le développement d'une plateforme en ligne à cet effet.
- Application du principe « only once » : une fois le document déposé, il pourra être réutilisé dans le cadre d’autres demandes. Ce qui simplifiera les choses non seulement pour le citoyen, mais aussi pour l’administration.
- Nous arrêtons la politique de sanction au CPAS, chaque personne a droit au nécessaire pour vivre dignement.
- Une inscription pour un logement social, une demande d'aide au CPAS peuvent être introduites via la maison de quartier.
- À la maison de quartier, des ordinateurs et du WIFI sont à disposition pour que les personnes puissent être aidées pour des démarches administratives ou faire des recherches d'emploi.
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Lorsqu’un accompagnement social est nécessaire, une relation de confiance doit être développée. Nous voulons offrir aux gens un accompagnement sur mesure si possible avec un conseiller attitré.
Beaucoup de personnes qui ont droit à une allocation n’en font pas la demande. Un sentiment de honte et de peur d’être taxé de profiteur empêche beaucoup de gens de frapper à la porte du CPAS .
Il est crucial d’offrir aux exclus une aide véritable. L’accueil du CPAS est perçu par beaucoup comme peu à l’écoute. À chaque fois, il faut prouver au moyen d’une multitude d’attestations, documents et extraits bancaires que l’on est réellement dans le besoin. À chaque fois, il faut se justifier : avez-vous vraiment fait tout ce qu’il fallait? Votre famille ne peut-elle pas vous aider ? Votre demande est-elle honnête, n’essayez-vous pas de frauder ?
Alors que l’application Tax-on-web remplit pratiquement toute la déclaration fiscale à notre place, il faut rassembler un nombre invraisemblable de documents prouvant qu’on a droit à telle ou telle autre allocation sociale. En plus d’être éprouvant, c’est totalement illogique. Nous voulons que cela change et que ces droits soient attribués automatiquement. Il serait si simple qu’un document déposé une fois puisse être réutilisé dans le cadre d’une autre demande. C’est ce que nous appelons le principe “only once”. Nous pensons qu’il est juste de contacter les personnes qui se retrouvent sous le seuil de pauvreté pour les informer qu’elles ont droit à une aide du CPAS.
Nous voulons mettre fin à la politique de sanctions au CPAS où l’on coupe le minimum d'existence aux gens. Si une fraude est avérée des procédures en justice de récupération des montants peuvent et doivent être engagées.
Quatre : Un toit, un droit. Une ville zéro sans abris
- Nous voulons organiser tout au long de l’année un accueil des sans-abri, l’accueil doit rester accessible sans condition ni plafond, de jour comme de nuit. Aucune personne ne devrait dormir dehors dans notre ville. Le nombre de places d'accueil doit être augmenté par rapport aux besoins. Le dispositif hivernal devrait être ouvert aussi en été si nécessaire.
- Dès qu'une personne se présente aux services d’accueil d'urgence, on devrait beaucoup plus rapidement proposer un logement. Les projets tels que housing first et le relogement hivernal doivent aider à réaliser ses objectifs.
- Le nombre de logements d'insertion disponibles pendant 3 à 6 mois pour des personnes en cas de force majeure ( violence faite aux femmes, incendie, insalubrité ,…) devrait être revu à la hausse.
- Nous proposons que la ville mène un projet pilote pour accueillir des personnes pour qui le logement individuel n'est pas une solution.
- Nous créons une commission communale de recours ultime de prévention des expulsions domiciliaires. Elle peut être saisie par le propriétaire dès 2 mois de retard de loyer. Elle peut proposer un accompagnement social aux personnes menacées d'expulsion ou organiser un relogement.
- Nous supprimons le règlement mendicité. Pas de politique répressive envers les personnes très précarisées.
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Dans notre ville, les abris de nuit font le plein et les refus d’hébergement faute de places disponibles ne devraient pas exister.
Nous voulons que les sans-abri puissent bénéficier de l’accueil d’urgence tout au long de l’année, sans condition et sans seuil, de jour comme de nuit. Nous voulons une infrastructure correcte, les places prévues pour l'accueil hivernal doivent aussi être ouvertes en cas de températures plus clémentes quand trop de gens se présentent devant l'abri de nuit. A minima, il faut envisager d’ouvrir une salle peu voire pas encadrée où les gens peuvent passer la nuit (avec leur chien).
Dès qu'une personne se présente aux services d'hébergement d'urgence nous voulons que de manière pro active on propose endéans les trois mois un logement. Le projet housing first et le relogement en hiver peuvent être élargis à cet égard. L’idée de base du Housing First est d’offrir un logement dans un premier temps et ensuite mettre en place une guidance sur mesure. Les études réalisées au niveau international ont démontré que le Housing First est le moyen le plus efficace et le plus rentable pour lutter contre le sans-abrisme. « On n’apprend pas à nager sur la terre ferme ». Un projet innovant serait qu’en hiver, on propose un logement collectif à des personnes vivant dans la rue pendant plusieurs mois. Cette période serait alors utilisée pour reloger la personne correctement après l'hiver.
Nous proposons également que notre ville lance un projet pilote d'un centre d’hébergement permanent pour les personnes très déstructurées et pour qui un logement individuel (seul) ne semble pas une solution.
Notre démarche se veut également préventive. Parfois la vie vous réserve des mauvaises surprises. Violence conjugales, insalubrité du logement ,…. Pour des gens ayant besoin d'une aide rapide et temporaire nous proposons d'augmenter le nombre de logements de transit et d’urgence disponibles sur le territoire de notre ville.
Souvent, les gens qui vivent dans la rue ont un jour été expulsés de leur logement. Nous proposons la création d'une commission communale de recours ultime pour prévenir les expulsions domiciliaires. Elle peut être saisi par le propriétaire dès 2 mois de retard de loyer. Elle peut aussi proposer un accompagnement social aux personnes menacées d'expulsion ou organiser un relogement. Chaque expulsion potentielle passera par cette commission. Aucune expulsion ne sera possible sans proposition de relogement.
Nous voulons en outre développer, soutenir et promouvoir un service d’intervention dans le paiement du loyer et d’accompagnement préventif en matière de logement. Les assistants sociaux rattachés à ces services se rendront sur place afin d’apporter une aide active aux locataires confrontés à des arriérés de loyer. Ensemble, ils analyseront les différentes options et examineront quelles sont les aides auxquelles le locataire a droit. Ils entreprendront ensuite des négociations avec le propriétaire pour éviter l’expulsion.
Cinq. Une nourriture saine et pas chère
- Nous créons un restaurant social avec un menu sain et de qualité pour 5 €.
- Nous encourageons le développement de vergers et jardins collectifs.
- Nous augmentons le nombre d’épiceries sociales.
- Nous rendons l'accès aux colis alimentaires plus souple.
- Le conseil communal doit être un lieu de débat. Les décisions de la majorité doivent y être discutées. Une place importante doit également y être accordée aux problèmes rencontrés par les citoyens et aux défis auxquels Mons doit se confronter.
- Nous proposons un repas chaud, sain et de qualité sur le temps de midi dans les cantines scolaires à un prix démocratique. Nous étudions la possibilité de le rendre gratuit.
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Partager un repas avec des amis même quand on a peu de moyens, c’est se sentir inclus dans la société parce qu’au-delà du repas les habitants du quartier s'y retrouvent pour passer un bon moment. Nous proposons l'ouverture d'un restaurant social à Mons qui propose des repas complets à maximum 5€.
Nous voulons créer des vergers et jardins collectifs. Nous encourageons chaque quartier à en avoir un. Nous proposons aussi que la ville investisse dans de nouvelles épiceries sociales.
Nous proposons d'assouplir les conditions d'accès aux colis alimentaires.
Enfin le fait que de plus en plus d’enfants viennent à l’école avec une boîte à tartine vide est un vrai problème. Pour que tous les enfants puissent tous manger sainement et sans discrimination nous offrirons un repas chaud, sain et de qualité sur le temps de midi dans les cantines scolaires. Et ce, à un prix démocratique. Il faudra aussi étudier la possibilité de le rendre gratuit.