Une ville propre et agréable
La propreté et la gestion des déchets sont des enjeux majeurs pour les habitants et usagers de Mons. Le nouveau plan de collecte des poubelles a suscité beaucoup de mécontentement, de même que l’augmentation du prix des sacs poubelle au litre. La majorité PS-Ecolo a légitimé ces mesures par la logique du « coût-vérité », où ceux qui produisent les déchets doivent payer leur traitement. Le PTB s’oppose à cette logique qui pousse à faire payer les gens, sans résoudre le problème de suremballage. Les déchets qui jonchent les trottoirs et les dépôts sauvages sont une plaie dans la commune. La Ville a pris le parti de la répression pour résoudre le problème. Nous voulons adopter une autre approche, basée sur la prévention, en facilitant la vie des gens et en mettant l’accent sur le dialogue et l’éducation. Une ville sans déchet et propre est possible.
Ce que nous voulons
Un. Stop à la logique du « coût-vérité » qui fait peser le coût du traitement des déchets sur les Montois
- Nous voulons remettre en cause la logique du « coût-vérité » et supprimer la taxe annuelle comme à Bruxelles. Nous plaidons auprès de la Région Wallonne en ce sens.
- Tant que la taxe existe, la commune fournit des rouleaux de sacs poubelle gratuits chaque année : 2 pour les isolés, 3 rouleaux pour les ménages de 2 personnes et 4 rouleaux pour les ménages de plus de 2 personnes, sans augmentation de la taxe.
- Nous diminuons le prix du sac poubelle pour le ramener au moins au prix antérieur au changement du système de collecte.
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Les habitants soumis au « coût-vérité » paient bien plus cher la gestion des déchets. En effet, les pouvoirs publics se servent de cet argument pour justifier l’augmentation de taxes. Ce principe va à l’encontre de notre vision des services publics, qui doivent être accessibles à tout le monde, peu importe la taille du portefeuille. Ils sont un élément important de solidarité car ils sont financés par la collectivité, où chacun contribue en fonction de ses moyens. La taxe poubelle annuelle doit être supprimée comme à Bruxelles.
Nous trouvons que la propreté et l’impact que nous laissons sur l’environnement est trop important pour que nos services communaux agissent avec les mêmes logiques que les sociétés privées, qui ne sont guidées que par une logique économique de profit. Nous voulons assurer un service compétent pour toute la population et faire de Mons une ville zéro déchet où il fait bon vivre.
Or, à Mons, la majorité précédente a suivi cette logique du « coût-vérité » pour changer le système de collecte. Résultat : une augmentation globale de 16 % du prix des sacs poubelles et une diminution de la fréquence des ramassages. Leur justification ? « On n’a pas le choix, c’est de la faute des Montois qui produisent trop de déchets. » Nous ne partageons évidemment pas cette vision. Qui sont les gros pollueurs ? Est-ce le consommateur qui décide de mettre 2 ou 3 emballages dans un paquet de frangipanes, de vendre les aubergines sous plastique ? Qui décide de remplir nos boîtes aux lettres de prospectus publicitaires ? Non, ce sont les grandes entreprises.
Il est donc temps de faire payer le vrai responsable du coût de traitement des déchets. En contrepartie, nous diminuons le prix des sacs poubelles pour le rendre identique à celui d’avant le nouveau système de collecte. En outre, nous diminuons de moitié le prix du nouveau sac poubelles vert. Tant que la taxe annuelle existe, nous fournissons chaque année 2 rouleaux de sacs poubelle gratuits pour les isolés, 3 rouleaux pour les ménages de 2 personnes et 4 rouleaux pour les ménages de plus de 2 personnes, sans augmentation de la taxe.
Enfin, via le tax-shift équitable (voir dans la partie « Une ville en bonne santé financière » de notre programme), nous fesons peser le poids du traitement des déchets sur les épaules les plus larges, sur les grandes entreprises, tout en baissant les taxes pour les ménages et les indépendants.
Deux. Construire une ville propre et saine avec les citoyens
- Nous rétablissons le ramassage des sacs destinés aux déchets résiduels une fois par semaine dans l’ensemble du Grand Mons.
- Nous remettons en service le ramassage gratuit à domicile des objets encombrants deux fois par an dans les 19 communes du Grand Mons.
- Les parcs à conteneurs restent gratuits d’accès et nous étudions la possibilité d’élargir les horaires en soirée pour permettre aux montois qui travaillent d’y accéder plus facilement.
- Nous installons des bulles à huile usagée dans les quartiers.
- Nous investissons dans des campagnes de sensibilisation et d’éducation à la propreté et au respect de l’environnement : animations dans toutes les écoles communales dès la maternelle, embauche d’agents de propreté de terrain, journée propreté sur le thème du tri des déchets et du recyclage.
- Nous organisons des assemblées régulières dans les quartiers, avec les habitants, pour sensibiliser et éduquer sur la propreté et pour les consulter sur leurs attentes et besoins.
- Nous utilisons une application smartphone pour signaler les dépôts sauvages.
- Plutôt que d’infliger une amende aux citoyens qui commettent des incivilités, nous voulons des sanctions réparatrices qui éduquent et servent directement au cadre de vie.
- Nous poursuivons le travail contre les grands propriétaires qui laissent des terrains et bâtiments à l’abandon en augmentant les sanctions.
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Pour lutter contre la saleté, ces dernières années, la majorité communale a axé son action sur la répression, en augmentant les contrôles et sanctions. Nous pensons qu’il faut surtout investir dans des services qui simplifient la vie des gens et des travailleurs. Ainsi, nous voulons revenir à un ramassage des poubelles chaque semaine dans l’ensemble de la commune.
Nous voulons aussi rétablir le ramassage gratuit des objets encombrants à domicile deux fois par an. Avec le PTB, nous nous battons depuis des années pour cela, avec des pétitions, des actions et des interventions au conseil communal. Un tel service permet en effet de faciliter le quotidien des gens qui veulent se débarrasser de leurs encombrants sans devoir se rendre au recyparc. C’est d’autant plus important pour les Montois qui ne sont pas en mesure de se déplacer. Remettre à disposition un tel service éviterait les dépôts sauvages d’encombrants.
L’instauration du système actuel d’enlèvement gratuit sur rendez-vous de certains encombrants proposé par le CPAS est un premier pas dans la bonne direction. Cela montre que les autorités communales sont conscientes du problème et de la colère des habitants. Mais cette solution n’est pas suffisamment mise en avant et ne concerne qu’une partie des encombrants. Les habitants doivent pouvoir se débarrasser de leurs encombrants sans condition.
Par ailleurs, les parcs à conteneurs doivent rester gratuits d’accès, et nous étudions la possibilité d’élargir les horaires en soirée pour permettre aux montois qui travaillent d’y accéder plus facilement. Et nous installons des bulles à huile usagée dans les quartiers.
Nous ne voulons pas seulement simplifier le quotidien des habitants dans leur gestion des déchets, mais aussi celui des travailleurs. C’est pourquoi nous voulons aussi investir dans du matériel efficace qui améliore les conditions de travail du personnel et rend le travail de nettoyage plus efficace. En collaboration avec les représentants syndicaux, nous veillerons à ce que le personnel soit équipé correctement selon les besoins et les défis que rencontre la commune en matière de propreté publique.
Nous voulons assurer un service de prévention et d’éducation à la propreté. Chacun doit respecter l’environnement et prendre conscience des traces qu’il laisse en jetant des déchets par terre ou en ne respectant pas la collecte des poubelles. Assurer un service efficace qui simplifie la vie des gens peut déjà résoudre un certain nombre de problèmes, mais cela n’est pas suffisant. Pour faire face à certaines incivilités, les politiques traditionnelles misent sur les sanctions administratives et les caméras de surveillance. Une logique répressive qui est souvent inefficace et injuste. Le nombre de taxes et d’amendes dressées augmente, sans faire chuter les statistiques. En d’autres termes, ça ne fonctionne pas. Nous avons besoin de moyens réellement efficaces pour rendre nos rues propres.
Nous voulons miser avant tout sur le dialogue et l’éducation. Beaucoup de personnes sont mal informées des services qui sont mis à leur disposition, ne les comprennent pas ou tout simplement ne se préoccupent pas de leur impact sur le cadre de vie et l’environnement. Nous avons l’ambition de développer un service d’agents de prévention qui occupe le terrain constamment, qui explique, sensibilise et sanctionne si nécessaire. L’équipe prévention doit connaître le quartier, être proche des gens et aller vers eux. Nous voulons que les agents fassent du porte-porte dans les quartiers où les habitants et usagers rencontrent le plus de problèmes. Nous voulons que des assemblées de quartier soient régulièrement organisées avec des activités de sensibilisation et d’éducation à la propreté, mais aussi avec une vraie consultation qui permettra de vérifier les connaître et les besoins réels des habitants sur le terrain.
En attendant que ce travail d’éducation et d’implication de la population porte ses fruits, nous voulons faciliter les signalements de dépôts sauvages, au moyen d’une application smartphone. Une telle application est en cours de développement depuis des années, promise encore par la majorité PS-Ecolo pour cet été. Mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, elle n’est toujours pas disponible. Nous poursuivrons également travail contre les les grands propriétaires qui laissent des terrains et bâtiments à l’abandon en augmentant les sanctions.
Les sanctions, dans des cas d’incivilités, doivent également comporter un aspect éducatif. Plutôt que d’infliger une amende, nous voulons des sanctions réparatrices qui éduquent et servent directement au cadre de vie.
Trois. Pour la remise sur pied d’un service communal de propreté
- Mons a besoin d'un service propreté propre à lui, avec des locaux dans chaque quartier pour pouvoir intervenir rapidement, aussi bien au centre-ville que dans les quartiers et localités de la périphérie. Nous reprenons les missions, le personnel et le matériel qui ont été sous-traités au privé.
- Au sein de ce service, nous misons sur l’embauche de personnel communal avec contrat CDI pour assurer un travail de qualité. Et nous investissons dans du matériel de qualité pour rendre le travail des ouvriers du service propreté plus efficace et rendre les conditions de travail moins pénibles.
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Nous voulons créer des emplois publics de proximité. Assurer des rues propres demande un investissement important en termes d’infrastructures, de matériel et de personnel. Nous voulons faire le choix d’une commune qui investit pour répondre aux besoins des gens. Investir dans un service public, c’est garantir plus d’emploi stable et de qualité. Nous misons sur l’embauche de personnel communal avec contrat CDI pour assurer un travail de qualité. Et nous investissons dans du matériel de qualité pour rendre le travail des ouvriers du service propreté plus efficace et rendre les conditions de travail moins pénibles.
Nous voulons adapter les capacités en termes de personnel que ce soit pour rencontrer les besoins en matière de nettoyage de rue ou en matière de prévention et d’éducation. Des centaines d’emplois, qualifiés et non-qualifiés, seront ainsi directement créés dans notre Ville de façon permanente. Lutter pour un environnement sain, c’est aussi lutter contre le chômage.
La gestion des déchets doit rester aux mains de la collectivité et nous ferons pression pour que le service propreté de Mons soit réinstauré et puisse gérer tous les déchets au niveau communal avec, si nécessaire, la création de nouveaux emplois. Ainsi, le service propreté de Mons, financé par des impôts justes, pourra assurer des collectes gratuites pour les Montois et bon marché pour les commerces.
Quatre. Une ville Zéro-déchets
- Nous organisons un réel débat public sur la question des déchets à Mons.
- Nous soutenons les repair cafés, les marchés et bourses d’échange et de dons et les magasins de seconde main.
- Nous développons le projet de la Recyclerie à Cuesmes pour réparer et revaloriser des appareils électriques, meubles et vêtements ou pour les démonter et en retirer les pièces réutilisables.
- Nous prévoyons un point compost par quartier, où on peut composter des matières organiques avec l’aide de bénévoles, où on peut chercher le compost pour de l’horticulture urbaine.
- Nous plaçons des fontaines d’eau potable dans tous les quartiers de la ville.
- Nous exigeons des grandes surfaces qu’elles livrent leurs invendus à des associations venant en aide aux démunis.
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Ce qui n’est pas utilisable doit être autant que possible recyclé. La plus grande partie de nos déchets provient de la construction et de la démolition d’immeubles. Là aussi, on peut faire beaucoup de progrès. Démolir avec discernement et garder en stock les matériaux récupérés dans une Banque de la Construction de la Ville : de cette façon, nous rendons inutile la production de nouveaux matériaux et les tuiles et briques usagées peuvent être réemployées.
Pour diminuer la quantité de déchets, nous prévoyons un point compost par quartier, où on peut composter des matières organiques avec l’aide de bénévoles, et où on peut aller chercher le compost pour l’employer dans l’horticulture urbaine. Ainsi chacun pourra participer à la valorisation des déchets de cuisine et de jardin.
Par ailleurs, en plaçant des fontaines d’eau potable dans la ville, nous voulons aussi permettre aux Montois de boire davantage d’eau, tout en utilisant des contenants réutilisables (comme des gourdes par exemple), sans devoir acheter une bouteille en plastique à chaque petite soif.
Enfin, comme dans d’autres villes, Mons doit exiger des grandes surfaces qu’elles livrent leurs invendus à des associations venant en aide aux démunis. Pas seulement en comptant sur la bonne volonté des enseignes mais via des mesures contraignantes. Pour garantir leurs profits, les grandes surfaces jettent jusqu’à un tiers de leurs marchandises, alors que des milliers de personnes n’ont pas de quoi manger dans notre ville. Le cynisme du capitalisme ne peut pas être plus clair. La plupart de ces invendus pourraient pourtant encore être consommés. La solution proposée est une solution à court terme et vise à éviter ces pratiques des grandes surfaces. Mais pour le PTB, c’est bien sûr à la source de ce problème qu’il faut s’attaquer : en éradiquant la pauvreté, et en supprimant la recherche effrénée de profits des multinationales.